vendredi 3 juillet 2020

Les bons gros bâtards de la littérature, Aurélien Fernandez & PoPésie

Titre : Les bons gros bâtards de la littérature

Auteur : Aurélien Fernandez & PoPésie

Éditeur : éditions lapin

Date de parution : 2020



Victor Hugo, Georges Sand, Flaubert, Voltaire, Colette, Baudelaire... L’Histoire de la littérature compte de de nombreux grands hommes, et de nombreuses grandes femmes, dont les noms résonnent aujourd’hui encore dans les salles de classe, dans les rues et dans les mémoires. Des héros, des génies, des artistes incroyables, mais aussi, parfois... des bons gros bâtards !



[Précision : ce n'est pas l'une des chroniques qui auraient dû sortir en juin, mais comme cette BD est sortie le 26 juin dernier, j'en profite pour vous en parler dès maintenant]


Je connaissais PoPésie (évidemment ?) grâce à Twitter, tombant de temps à autre sur des tweets mêlant humour et littérature française, avec Victor Hugo en guest star et, en bonus, des photos d’une Alpha toute mignonne – mais c’est une autre histoire. Du coup, quand je l’ai vu faire de la pub pour sa BD, je n’ai pas hésité une seconde... ou plutôt si, une petite seconde, le temps d'apprivoiser ce titre qui m'avait un peu rebutée d'entrée de jeu au vu de sa familiarité un peu provocante. Bref, j'ai quand même fini par la (pré)commander. Et je ne regrette pas. 

Je crois l’avoir déjà dit, je ne suis pas quelqu’un qui rit facilement en lisant des bouquins, même s’ils sont justement destinés à vous faire rire. Les bons gros bâtards sont l’exception à la règle : j’aurais dû faire comme lors de ma première run de Bloodborne (SVP, sortez-moi ce jeu de ma tête…) et établir un compteur non pas de morts, mais de fous rires et de sourires. Et de : « WTF ? C’est sérieux ce qu’il écrit ? »

Parce que oui, les anecdotes racontées ont beau avoir été piochées dans la vie d’auteurs et d’autrices célèbres, elles n’en demeurent pas moins souvent surprenantes (big up à Verlaine et à ses fœtus. Et la « vérité » derrière l’œuvre de Lovecraft, je ne m’y attendais pas du tout. Mais ce ne sont que deux exemples parmi plein d’autres… D’ailleurs, est-ce que je vous ai parlé de la mort hyper triste de Balzac ?). Parfois, je suis même allée chercher plus d’infos sur Internet : vous pourriez appeler ça de la curiosité déplacée, mais quand même, c’est intéressant d’avoir plus de détails. N’oubliez pas qu’il s’agit d’une BD, et que les anecdotes sont nombreuses : par conséquent, on n'entre pas toujours dans le détail des histoires racontées, notamment pour les recontextualiser un peu. Je considère donc ce livre comme destiné à nous faire passer un bon moment, c’est vrai, mais aussi comme une invitation à éventuellement nous renseigner ailleurs si l’envie nous en prend.

Aux côtés de ces anecdotes, on trouve aussi des punchlines, des remarques bien gratinées et des critiques pour le moins très virulentes. N’importe qui pourrait dire : il faut remettre ça dans le contexte ! Ou encore : mais dans quelles circonstances est-ce qu’ils ont dit ça ? Perso, même si ma brève formation d’historienne me pousse encore aujourd’hui à vouloir tout recontextualiser, ça ne m’a pas vraiment dérangée. Certaines citations sont vraiment très explicites et ne me semblent pas demander à ce qu’on épilogue dessus ; et puis, n’oublions pas non plus qu’on est là pour découvrir le « côté obscur » des auteurs et des autrices les plus connues : on est censé en sourire (ou nous offusquer, parce que bon, les remarques misogynes… Baudelaire a grandement baissé dans mon estime), pas chercher midi à quatorze heures.

Bon, pour terminer, voulez-vous que j’émette quelques remarques pleines de bon sens ? OK. Toutes ces petites (ou grandes) anecdotes sont racontées avec beaucoup de dynamisme et de simplicité, dans le sens où vous ne verrez jamais Voltaire se dire « pété de thunes », par exemple (même si bon, ça n’aurait rien eu d’étonnant quand on voit les expressions imagées que certains ont pu employer…). Les dessins sont eux-mêmes assez simples mais illustrent parfaitement les anecdotes racontées. De fait, cet ouvrage est vraiment accessible à tous, même à ceux et celles qui connaîtraient mal tel ou tel auteur ou autrice. 


Les bons gros bâtards ont donc été un excellent moment de lecture. Les anecdotes sont nombreuses et variées, tous les auteurs et toutes les autrices les plus célèbres passant sur le grill (vous saviez que Tolkien aurait volé un bus « pour le fun » ?). On est sans cesse en train de sourire, de nous étonner ou même, tout simplement, d’apprendre : certaines anecdotes ont joué un rôle important dans la vie de l’auteur ou de l’autrice (quand ce n’est pas carrément sa biographie qui nous est racontée), alors, c’est toujours intéressant d’en apprendre sur lui ou sur elle. Inutile de dire que je vous le recommande chaudement. Quant à moi, ça ne m’étonnerait pas que je décide un jour de m’y replonger avec toujours le même plaisir…


2 commentaires:

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